
Abécédaire d’avril
A : Avril, le printemps est enfin là, et ce 1er avril je joue à Marseille, au Théâtre de la Criée. Le rêve ! J’ai connu ce lieu adolescente. Joie de venir au soleil.
B : Bretagne. Pour une fois, j’ai mangé des crêpes et des galettes en Bretagne. J’ai compris pourquoi on nous en servait peu d’habitude : par peur de faire cliché.
Chers tous et toutes, n’ayez pas peur des clichés — tous les musiciens aiment ça.
C : Calvicie. On dirait un nom de ville. Les hommes y vont souvent, et tôt parfois : à Calvicie.
Ça m’évoque aussi un nom de juge : Le juge Calvicie a été destitué de l’affaire !
Sinon, j’arrive à Craponne.
D : Dîner : je ne dîne pas avant de chanter.
E : Électrique : je le suis quand je pars en tournée.
F : Fruit de la passion… ma passion.
G : Groupe : j’ai eu mon 1er groupe à 13 ans. « Entrée interdit ».
H : Happy Girl, oui, c’est moi !
I : Istanbul me rappelle la chanson de Litfiba que j’aimais bien écouter.
J : Jeunisme : vocabulaire qui apparaît dans l’entourage dès 45 ans.
K : Kings of Convenience, un groupe qui fait du bien.
L : Laid back, expression anglophone qui signifie chanter bien au fond du temps.
M : Madame. Maintenant, j’aime qu’on m’appelle madame. Depuis peu.
N : Nouille : expression qui invite à sourire. Je suis nouille !
O : Oli, le podcast pour les enfants sur France Inter. J’ai écrit Coline, la chaussette orpheline.
P : Pause : moment intense dans mon spectacle.
Q : Quand le mois d’avril : chanson de saison qui appartient à mon album Des vagues et des ruisseaux.
R : Rimini : Jolie chanson des Wampas
S : Suzanne Vega : une autre Suzanne que j’adore.
T : TikTok. Je fais ce que je peux. Réseau qui donne mal à la tête et fait mal aux yeux.
U : Usine : j’en parle dans mon livre.
V : Vaughan, Sarah : ma chanteuse préférée en jazz.
W : Wagon-bar des trains.
X : Xyloglotte : personne qui parle des langues en bois. Je découvre ce mot.
Y : Youhou ! Petite onomatopée que j’utilise à volonté.
Z : Zozoter. En musique, si on met trop de de-esser, ça fait zozoter.
Abécédaire de Mars
A : Avec un grand F, j’ai diffusé cette chanson ce 8 mars pour la Journée de la femme. J’aurais aussi pu faire tourner Un jour heureuse… J’avais écrit la 1ère pour ma tournée solo en 2008, je faisais toutes les voix avec mon sampleur aux pieds sur scène .
B : Bonjour ! Je dis souvent “bonjour” à la place de “bonsoir” ou inversement.
C : C, l’abréviation de “c’est” en texto. Je l’utilise pour gagner trois lettres, et vous ?
D : Deneuve. Il paraît que mon éditeur lui a envoyé mon livre, mais je ne sais pas si elle l’a lu.
E : Et toi ? Oui, et toi, ça va ? Je prends là de vos nouvelles. Quel serait ton abécédaire ?
F : Fleur : ma première jonquille vient de fleurir sur mon balcon, sa beauté se trémousse au vent, elle est de dos je ne sais pas si elle me fait la gueule.
G : Gare : l’autre jour, à la gare, j’allais monter dans un train déjà bien rempli. Un gars avait choisi de s’asseoir dans l’ouverture de la porte, bloquant la moitié du passage, il téléphonait. Il était surpris que les passagers le bousculent avec leurs valises, mais il ne s’est pas déplacé. “Chacun voit midi à sa porte”, vous vous souvenez de cette expression ?
H : Huriaux, c’est mon nom de famille. Sur ma main droite, mes veines forment un H. Est-ce lié ? Je ne sais pas.
I : Isaac est l’un de mes prénoms préférés. Je prononce les deux A. Je ne savais pas qu’on célébrait leur fête le jour de la Toussaint. J’ai lu ça.
J : Jeu : sur une aire d’autoroute, j’ai acheté un mini-jeu de basket où il faut faire entrer la balle dans le panier. Je veux lancer des matchs au sein de mon équipe: si je ne fais pas trois paniers, je ne peux pas monter sur scène ! Vous imaginez le truc ? Ah! Ah !
K : Kitchen guitare. J’ai une guitare dans chaque pièce. Voici celle de la cuisine : elle est québécoise. « Larrivée » c’est sa marque, elle est arrivée chez moi après un voyage au Québec. Elle représente tous mes souvenirs là-bas. Dommage qu’elle ne fasse pas la cuisine !
L : Livre : bientôt, je participe au Festival du Livre de Paris avec Albin de la Simone, le 12/04/25 à 18h.
M : Martin. Vos témoignages me racontent encore que vous avez choisi d’appeler votre enfant Martin après avoir entendu ma chanson à la radio. Il y a donc toute une génération de Martin qui ont au moins 23 ans !
N : Nina Simone est l’artiste que je regrette le plus de ne pas avoir vue sur scène.
O : On My Own de NiKa Costa fait partie de mon spectacle. J’ai fait revivre à toute ma famille mes après-midis enfermée dans ma chambre, à m’entraîner à chanter cette chanson. J’avais 9 ans. Ça doit être étrange de revivre une période passée de cette façon.
P : Poésie. Chaque mois, je me sens bien à la Maison de la Poésie. C’est juste à côté de Beaubourg, et le passage Molière est tellement charmant. Ça vaut le détour, comme on dit chez moi. Il y a d’autres passages dans le quartier, et la nuit, c’est très vivant.
Q : Quoi de neuf ? C’est une expression courante dans ma famille, surtout au téléphone.
R : Riquiqui. Je n’ai pas entendu ce mot depuis des lustres. Je vous le mets ici pour la prononciation. Dites “C’est riquiqui” et vous verrez, vous allez sourire. Parfois, il suffit d’un mot.
S : Suzanne. Enfin quelques Suzanne dans les salles ! Amenez-en plus, faites passer l’info à vos Suzanne, merci .
T : Tous les jours Suzanne, je me régale de jouer ce spectacle, je suis seule sur scène et c’est un plaisir de vous retrouver.
U : Uniques, vous l’êtes. Certains d’entre vous font des kilomètres pour venir me voir, et ça me touche beaucoup. Vous me demandez souvent de venir plus près de chez vous, mais cela ne dépend pas de moi. Ce sont les salles qui choisissent et programment. J’aime aller partout, découvrir où vous êtes, c’est très agréable.
V : Van. Je me déplace en van sur cette tournée avec ma petite équipe. Nous ne sommes que quatre : Adrien (son), Vincent (lumières) et Stéphane (régie). J’ai investi toute la banquette arrière.
W : Whisper : chuchoter en anglais. J’ai réalisé il y a peu que Tracy Chapman l’utilisait dans Talkin’ About a Revolution, et qu’elle chuchotait précisément ce mot. Ce détail me plaît.
X : J’ai quitté ce réseau. Je n’aimais pas de toute façon, et un réseau en moins, c’est pas plus mal. Moins de pollution visuelle.
Y : Yeah ! C’est un mot que j’ai souvent mis en dédicace. Il est tonique.
Z : Z… Est-ce que la génération Z suit mes réseaux et écoute ma musique ? Je ne sais pas. Je n’ai jamais classé les gens. Si vous êtes de cette génération, faites-moi un coucou !